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Bien Comprendre les Hommes du Domaine de la Petite Enfance

Avr 20, 2016

Dans une profession dominée par les femmes, Ron Blatz pense que l’équilibre entre les genres dans le domaine de l’éducation de la petite enfance est bon pour les enfants.

Il s’agit de savoir ce dont les enfants ont besoin, et je pense qu’ils ont besoin des deux (genres) », affirme M. Blatz, directeur général du Discovery Children’s Centre de Winnipeg au Manitoba.

En novembre dernier, Ron Blatz était l’intervenant principal de la table ronde de l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance intitulée « Des hommes dans le domaine de l’éducation de la petite enfance « . Il est aussi membre du groupe Men in Early Care and Education (hommes éducateurs de la petite enfance) au sein de la World Forum Foundation.

L’événement réunissait 13 éducateurs de la petite enfance inscrits (EPEI) venant des quatre coins de l’Ontario pour parler de leur expérience de travail dans un milieu dominé par les femmes. Plus de 900 membres de l’Ordre se sont identifiés comme étant de sexe masculin, ce qui représente environ 2 % des EPEI de l’Ontario. L’Ordre organisait donc cette table ronde dans le cadre de sa stratégie prioritaire visant une meilleure compréhension et la diversité de ses membres.

M. Blatz a affirmé que l’implication des hommes dans l’éducation de la petite enfance est bénéfique pour les enfants, car elle leur offre des modèles positifs à suivre, ajoute une nouvelle dimension au jeu et leur apprend à valoriser la diversité des genres. Les participants à la table ronde ont par ailleurs découvert la possibilité d’adopter une politique du toucher positive en lieu et place des politiques − de plus en plus répandues − interdisant complètement le toucher. Ron Blatz a également abordé l’importance de jouer de manière bruyante, vigoureuse et physique, comme les hommes le font naturellement.

Michael Agam était l’un des EPEI qui participaient à la table ronde. Il travaille pour les services de garde d’enfants PLASP en tant que ressource supplémentaire, pour remplacer d’autres EPEI dans les 22 établissements de l’entreprise. Il a obtenu son diplôme au Collège Sheridan en 2013, après qu’un ami lui a recommandé la profession.

« J’aime la nature même des centres éducatifs : le fait de travailler auprès des enfants, de les soutenir, de grandir avec eux et de les regarder apprendre », précise-t-il.

Même s’il ne travaille avec aucun autre homme, Michael s’est toujours senti appuyé en tant qu’EPE de sexe masculin.

« J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec les parents et le personnel, ajoute-t-il. En tant qu’homme dans la profession, je n’ai pas d’autre EPE vers qui aller, mais je me suis toujours senti à l’aise avec mes pairs. »

À l’issue de la table ronde, Michael jugeait important que les EPEI de sexe masculin plaident en faveur des hommes dans la profession et de la mixité en général.

« Nous ne sommes pas là pour nous opposer complètement, mais pour montrer que les hommes et les femmes travaillent en harmonie, et que la diversité existe », déclare-t-il. Les participants au panel ont aussi évoqué des moyens à mettre en place pour attirer davantage d’hommes dans la profession. Ces moyens consisteraient notamment à :

  • inciter les conseillers d’orientation à encourager la profession auprès des élèves du secondaire.
  • soutenir les hommes dans les classes postsecondaires dominées par les femmes.
  • aider les hommes à se sentir à l’aise dans leur milieu de travail.

M. Blatz pense que les femmes dans la profession ont un rôle primordial à jouer, en défendant ces idées, en appuyant leurs collègues de sexe masculin dans la constitution de communautés de pratique et en créant des environnements accueillants pour les hommes et les pères. À Winnipeg, le Discovery Children’s Centre emploie 14 EPE de sexe masculin. Ron Blatz a participé à la création d’un groupe de soutien en faveur des hommes dans le domaine de l’éducation de la petite enfance, qui est convaincu que les hommes éducateurs persisteront davantage dans la profession s’ils entretiennent des liens avec d’autres. Pour encourager les hommes à exercer la profession, le groupe a d’ailleurs mis au défi les employeurs de « s’engager à recevoir au moins un homme en entrevue pour chaque ouverture de poste. »

« Impliquer les hommes dans le domaine de l’éducation de la petite enfance n’est pas chose facile, précise-t-il, il faut travailler sans relâche et en parler constamment. »

Conformément à ses priorités stratégiques, l’Ordre prend plusieurs initiatives pour découvrir la diversité de ses membres sous différents aspects. Nous cherchons donc des membres qui veulent travailler avec nous dans le cadre de ces initiatives et qui seraient d’accord pour faire part de leurs expériences professionnelles. Cet été, l’Ordre sollicitera la participation de ses membres. Restez à l’affût de notre publipostage électronique pour saisir l’occasion de vous impliquer. Pour en savoir plus, envoyez un courriel à diversite@ordre-epe.ca.​