French Conversation avec Grace Chen EPEI
Les membres de l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance sont aussi uniques les uns que les autres, chacun ayant ses propres antécédents professionnels et une histoire à raconter. Dans notre conversation avec une EPEI, nous nous entretenons avec des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance inscrits qui ont une passion pour leur profession et pour les gens qu’ils desservent.
Tzu Yu (Grace) Chen EPEI a quitté Taïwan pour immigrer au Canada en 2010. Elle a déménagé au Canada avec son mari, un professeur ontarien d’anglais langue seconde qui travaillait à Taipei. Grace est titulaire d’un baccalauréat en éducation de la petite enfance de l’Université Tzu Chi. Elle a enseigné à la maternelle et au jardin d’enfants pendant trois ans avant d’immigrer au Canada. Désormais, Grace travaille en tant qu’éducatrice de la petite enfance inscrite au Lullaboo Nursery and Childcare Center à Mississauga en Ontario. Pour Connexions, elle s’est confiée à nous à propos de son expérience en tant qu’EPEI dans un nouveau pays.
Q : Pouvez-vous décrire la formation en éducation de la petite enfance que vous avez reçue à Taïwan?
R : J’ai suivi un programme de baccalauréat en éducation de la petite enfance d’une durée de quatre ans. Les trois premières années comprenaient des cours de base portant sur la garde et l’apprentissage des jeunes enfants. La dernière année consistait à effectuer un stage sur le terrain.
Q : Quelles sont les différences entre votre travail d’EPEI au Canada et l’emploi que vous occupiez à Taïwan?
R : Il y a très peu de différences. Les défis à relever sont les mêmes au Canada qu’à Taïwan, car chaque enfant est unique. Je réponds aux besoins multiples des enfants et je les aide à apprendre et à se sentir à l’aise dans leur environnement.
Q : Qu’aimez-vous dans le travail d’EPEI en Ontario?
R : J’aime le multiculturalisme canadien. À Taïwan, je n’ai jamais eu la chance de travailler auprès d’enfants originaires d’autres pays. Un jour, à Lullaboo, une petite fille portait des vêtements traditionnels issus de sa culture à l’école. C’était une excellente occasion d’apprentissage pour moi. J’ai aussi travaillé auprès d’enfants qui venaient d’immigrer de Chine, et leurs parents m’encourageaient à leur parler mandarin pour les aider à se sentir à l’aise. Ensuite, je traduisais en anglais pour les aider à apprendre la langue. Le plus drôle, c’est que les autres enfants apprenaient un peu le mandarin aussi.
Q : Comment s’est passée votre recherche d’emploi en tant qu’EPEI?
R : J’ai dû passer un examen d’équivalence linguistique complet et faire évaluer mes diplômes et ma formation pour devenir membre de l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance. Les centres d’aide aux nouveaux arrivants m’ont beaucoup aidé, car ils offraient des formations en milieu de travail et des stages. Plus le temps passait, mieux je comprenais la culture du pays et plus je commençais à établir des relations professionnelles solides.
Q : Quel conseil donneriez-vous à un ou une EPEI qui vient juste d’immigrer?
R : Soyez vous-même et ne vous sentez pas obligé(e) de vous adapter trop vite à la nouvelle culture. Fiez-vous à vos compétences professionnelles pour résoudre les problèmes. Profitez des ressources offertes aux nouveaux Canadiens, comme les centres d’aide aux nouveaux arrivants et les cours de langue, qui vous aideront à améliorer vos compétences et à créer des liens. Si vous aimez votre travail d’EPEI alors tout ira bien!
Pour nommer une ou un EPEI avec qui nous devrions avoir une conversation, envoyez un courriel à communications@ordre-epe.ca.