Note de pratique sur les croyances et les préjugés
Apprenez-en davantage sur les croyances et les préjugés
Il est en effet essentiel de connaître les croyances et les préjugés sur lesquels se fondent :
- vos idées, vos comportements et vos interventions;
- vos processus de prise de décision;
- votre jugement professionnel;
- la façon dont vous communiquez, collaborez et socialisez avec les personnes qui ont leurs propres croyances et préjugés;
- les observations et la documentation permettant d’élaborer le curriculum;
- la façon dont vous et vos collègues élaborez et mettez en œuvre des politiques, des programmes et des services pour les enfants et les familles.
En tant qu’EPEI, vous êtes chargé(e) de co-créer des environnements physiques et sociaux qui respectent et valorisent tous les membres de la communauté. Selon le code A, les EPEI font du bien-être, de l’apprentissage et de la garde des enfants leur priorité absolue, et ce, en créant des milieux d’apprentissage dans lesquels les droits des enfants sont valorisés et où tous éprouvent un sentiment d’appartenance et d’inclusion.
Pour assumer cette responsabilité, il faut notamment s’engager dans un élément essentiel de l’apprentissage continu : la réflexion critique. Faire une introspection pour apprendre à connaître ses croyances et ses préjugés peut être inconfortable; cependant, sans cette prise de conscience, nous pouvons ne pas être conscients des préjudices potentiels résultant de ces préjugés qui influencent nos décisions et nos interventions.
Les EPEI s’engagent dans une réflexion critique aussi bien individuellement qu’en collaboration. Mener volontairement une réflexion critique suppose parfois d’aborder certains concepts difficiles et peut :
- exposer la façon dont les structures de pouvoir fonctionnent et oppriment les personnes et les groupes;
- vous amener à remettre en question des connaissances et des pratiques familières ou de longue date;
- révéler des éléments de nous-mêmes que nous avons du mal à reconnaître ou à changer;
- susciter des émotions désagréables;
- nous faire prendre conscience que nous devons nous engager et apprendre davantage auprès des familles et de leurs communautés;
- élargir des connaissances, des points de vue et horizons différents;
- attirer notre attention sur la nécessité de changer, d’acquérir des connaissances et de réorienter notre pensée et notre pratique.
Ces conversations sont complexes. Il faut ajouter que les enfants, les familles et vos collègues ont leurs propres croyances fondées sur leurs expériences, les informations et les connaissances dont ils disposent, ainsi que sur le contexte historique, politique, social et culturel dans lequel ils se trouvent. Cela signifie qu’ils auront des convictions similaires ou différentes sur bon nombre des domaines suivants liés à la pratique :
- les enfants et l’enfance;
- l’enseignement et l’apprentissage;
- les familles et le rôle de parent;
- les groupes sociaux et culturels;
- l’équité, la diversité et l’inclusion
Cette prise de conscience et ces connaissances vous permettent de travailler à la déconstruction des structures oppressives, racistes et discriminatoires pouvant se refléter dans les politiques, les programmes et les pratiques.
Quels sont les moyens à votre disposition pour y parvenir? Essayez d’intervenir de différentes manières en :
- menant une réflexion critique sur toutes les politiques et pratiques de votre milieu à l’aide d’approches antipréjugés et antiracistes;
- impliquant des membres de communautés et de groupes diversifiés afin d’inclure différents points de vue;
- travaillant avec d’autres personnes pour réviser et élaborer des politiques, des pratiques, des pédagogies et des curriculums antiracistes et sans préjugés;
- parlant et en abordant le racisme et la discrimination avec les enfants et les familles, ainsi qu’avec vos collègues et les membres de la communauté;
- aidant les enfants à adopter le langage et les mesures dont ils ont besoin pour défendre le changement;
- adoptant une approche antipréjugés et antiraciste dans tout ce que vous faites, notamment en assumant la responsabilité de vos décisions et de vos actions, et en aidant vos collègues à être responsables des leurs.