Programmes tissent des liens entre les personnes âgées et les enfants
Meagan Bell EPEI est connue pour la façon créative dont elle élabore les programmes pour les élèves du jardin d’enfants au Kanata Research Park Family Centre, à Ottawa, en Ontario. Qu’il s’agisse de faire du jardinage, se promener dans la nature ou de construire des royaumes de glace, l’éducatrice de la petite enfance inscrite (EPEI) éprouve une grande satisfaction à observer les enfants tandis qu’ils s’amusent et développent des compétences à partir de chaque activité.
Un programme de ce centre est apprécié d’un autre groupe de gens – les personnes âgées qui vivent à la résidence Chartwell Kanata. Chaque mois, depuis 2008, les enfants du centre éducatif rencontrent les personnes âgées de la résidence.
Mme Bell, qui s’implique dans des programmes intergénérationnels depuis 2010, attribue leur succès aux bienfaits multiples qu’ils apportent aux enfants. Bien que les visites des enfants soient d’une heure seulement, les bienfaits qu’elles représentent sont durables.
« Pour les enfants, c’est un moyen formidable de développer du respect et de la compassion, » indique-t-elle. « Les personnes âgées jouent le rôle de mentor et les aident à acquérir des aptitudes à la lecture et à la littératie. »
Parmi les activités variées proposées, mentionnons le chant, des activités artistiques et artisanales, la narration de contes et les conversations. Les enfants développent des aptitudes sociales en interagissant avec des personnes de diverses origines. La lecture est l’une des activités préférées, et les deux groupes choisissent et se lisent des livres à tour de rôle.
« Non seulement les enfants écoutent parler d’autres personnes, mais on les écoute aussi », explique Mme Bell qui réfléchit à chaque visite des enfants et en discute. « Beaucoup d’entre eux racontent à quel point ils sont heureux d’avoir la possibilité de lire à d’autres. »
Ce sentiment positif est également ressenti par les personnes âgées, bon nombre d’entre elles retrouvant leurs racines en interagissant avec les jeunes. « Un jour, une femme est venue tout spécialement nous remercier après une activité, se rappelle Mme Bell. Elle était enseignante autrefois et a déclaré que cela faisait un moment qu’elle n’avait pas eu la possibilité de lire à des enfants. »
Selon Mme Bell, des récits de ce genre confirment à quel point il est important que les centres éducatifs continuent à réfléchir aux activités et aux programmes qu’elles offrent. Les programmes intergénérationnels ont vu le jour au Kanata Centre après avoir exploré comment les enfants pouvaient établir des liens avec la communauté.
Le Code de déontologie et normes d’exercice est un outil fondamental à ses yeux, et ses collègues et elles se réfèrent souvent aux normes au moment de prendre des décisions. « Lorsque nous avons ce type de conversation, nous revenons toujours à nos racines, » ajoute-t-elle. « Nous examinons comment nous relions nos philosophies à la pratique. »
La Norme IV : C.4 du Code de déontologie et normes d’exercice préconise que les éducateurs de la petite enfance « utilisent les ressources et l’expertise disponibles dans leur communauté » et qu’ils « s’efforcent d’établir des partenariats communautaires pour le bien des enfants et des familles. » Selon Mme Bell, cette norme englobe l’objectif du programme.
Les enfants du Kanata Research Park Family Centre à Ottawa visitent régulièrement les personnes âgées à la maison de retraite locale. Des activités telles la décoration de biscuits permet aux enfants d’acquérir diverses compétences et crée des liens d’amitié entre les participants.
Crédit photo : Kanata Research Park Family Centre
L’établissement de liens solides a également été la motivation derrière le partenariat entre A Child’s World (ACW) et la résidence pour personnes âgées Lookout Ridge, dans la région de Niagara. En 2008, ACW a ouvert un centre éducatif dans les locaux de la résidence. Actuellement, les enfants rendent visite aux personnes âgées au moins une fois par semaine et participent à des activités comprenant notamment de la danse de groupe, la plantation de fleurs, des activités artisanales et du chant en groupe.
« Les personnes âgées et les enfants aimant faire des activités similaires, il est facile de planifier des activités auxquelles les deux groupes peuvent participer », explique Shannon Goss EPEI, qui supervise le centre depuis quatre ans.
Comme Mme Bell, Mme Goss pense également que les bienfaits des programmes intergénérationnels sont évidents et incite d’autres EPEI à les envisager. « Ces programmes présentent d’énormes avantages », explique-t-elle. « Ils élargissent l’esprit des enfants – ils n’ont pas de préjugés à l’égard des personnes âgées et commencent à comprendre le processus de vieillissement. » D’autres organismes dans le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants reconnaissent la valeur du programme. Le Early Childhood Community Development Centre espère encourager les centres éducatifs de la région de Niagara à explorer des programmes intergénérationnels. Il a lancé un projet pilote, Building Strong Community Connections in Niagara through Seniors and Children, qui fournira aux programmes de centres éducatifs et aux résidences pour personnes âgées des idées, des ressources et des outils afin de favoriser les contacts entre les enfants et les personnes âgées.
Les programmes intergénérationnels réunissent les personnes âgées et les enfants à travers des activités telle la lecture. Au ACW Child Care-Lookout Ridge, l’heure du conte est l’occasion pour les personnes âgées de partager les livres de leur enfance. Crédit photo : ACW Child Care – Lookout Ridge
L’établissement de liens solides a également été la motivation derrière le partenariat entre A Child’s World (ACW) et la résidence pour personnes âgées Lookout Ridge, dans la région de Niagara. En 2008, ACW a ouvert un centre éducatif dans les locaux de la résidence. Actuellement, les enfants rendent visite aux personnes âgées au moins une fois par semaine et participent à des activités comprenant notamment de la danse de groupe, la plantation de fleurs, des activités artisanales et du chant en groupe.
« Les personnes âgées et les enfants aimant faire des activités similaires, il est facile de planifier des activités auxquelles les deux groupes peuvent participer », explique Shannon Goss EPEI, qui supervise le centre depuis quatre ans.
Comme Mme Bell, Mme Goss pense également que les bienfaits des programmes intergénérationnels sont évidents et incite d’autres EPEI à les envisager. « Ces programmes présentent d’énormes avantages », explique-t-elle. « Ils élargissent l’esprit des enfants – ils n’ont pas de préjugés à l’égard des personnes âgées et commencent à comprendre le processus de vieillissement. » D’autres organismes dans le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants reconnaissent la valeur du programme. Le Early Childhood Community Development Centre espère encourager les centres éducatifs de la région de Niagara à explorer des programmes intergénérationnels. Il a lancé un projet pilote, Building Strong Community Connections in Niagara through Seniors and Children, qui fournira aux programmes de centres éducatifs et aux résidences pour personnes âgées des idées, des ressources et des outils afin de favoriser les contacts entre les enfants et les personnes âgées.
Pour les EPEI qui souhaitent envisager les programmes intergénérationnels, Mme Bell affirme que la plupart des organismes et des familles sont réceptifs à l’idée d’une interaction entre les enfants et les personnes âgées. Bien que cela exige planification et organisation, l’EPEI déclare que les bienfaits sont durables, si l’on juge par l’une de ses expériences.
« Parfois, lorsque nous nous rendons dans la résidence pour personnes âgées, des parents nous accompagnent », ajoute-t-elle. « Un jour, la maman d’un enfant a participé, toute enthousiaste à l’idée de se joindre à nous. Alors que nous marchions vers le centre éducatif, elle m’a confié que son père avait vécu dans cette résidence il y a longtemps. Il aurait été là quand le programme a débuté. »
Mme Bell poursuit : « Elle m’a dit que son père lui racontait à quel point il était content lorsque les enfants venaient à la résidence et, qu’avec le recul, c’est vraiment spécial pour elle de venir aujourd’hui dans cette même résidence avec son fils. »
Cet article a initialement été publié dans le numéro Hiver 2015 de Connexions. Lisez le numéro complet ici.